Il était une fois, Louis HUNKANRIN

L’évocation du nom Louis Ouéssou HUNKANRIN ne dit, peut-être pas, grand-chose à l’homme de la rue. A la cimaise des souvenirs des communistes, il est accroché le portrait de celui dont le parcours hors pair émeut. A plus d’un titre, tout journaliste béninois. Deux valeurs majeures ont caractérisé son combat: le patriotisme et le refus de toute sujétion. Un peu comme Albert CAMUS qui professe la vérité et la liberté.

Les démêlées de Louis HUNKARIN avec le régime colonial visaient à assurer la parité de traitement entre Français et Africains instruits. Son courage exceptionnel et son caractère tenace furent à l’origine de ses vastes déplacements en Afrique de l’Ouest et en France, aussi bien en tant que prisonnier qu’en tant que soldat. Il s’en faudrait de beaucoup pour réduire Louis HUNKANRIN au silence.

Son indépendance d’esprit et d’action, son attitude intransigeante à l’égard de tout exercice arbitraire du pouvoir furent à l'origine de conflits avec l’administration coloniale. Sa vie fut dédiée à la cause de la liberté et à l’espoir d’un leadership honnête. Ses compagnons de lutte étaient Tovalou Houénou, Émile Zinsou Bodé, Paul Hazoumè, Blaise Kouassi… Révolutionnaire dans l’âme, il a combattu l’administration coloniale jusqu’à sa mort le 28 mai 1964. A son enterrement, il a été honoré à titre posthume du titre de «Grand Officier de l'Ordre National du Dahomey».

Au-delà de cette distinction, Louis HUNKANRIN est une légende. Et c’est un secret de polichinelle que la légende ne meurt jamais. Alors, les syndicalistes béninois peuvent conserver, dans leur mémoire, cette sagesse : « Cherche le bien, et quant au mal, laisse-le venir ».

Les conjectures vont bon train surtout face à la constance à soutenir le gouvernement et à vouer aux gémonies les autres syndicats

« L’eau trouble est le gain du pécheur »