Les potins d’un conseil des ministres à Porto-Novo

Plus d’un s’interrogent sur l’opportunité d’un conseil tournant des ministres. Porto-Novo, la ville capitale ouvre le bal ce mercredi 23 avril. Au-delà des charges liées à cette concertation gouvernementale, les usagers de la route vont souffrir le martyre. Un bouchon extraordinaire s’observe sur le pont, à l’entrée de la cité. Sur les autres voies secondaires, l’agglutination doit, sans nul doute, fait jaser les passagers. Au grand rond point desservant la préfecture, un char mitraille tous les regards. Tout autour de la préfecture où se tient ce premier conseil tournant des ministres, des agents de sécurité font assaut d’ardeur, talkie-walkie en main. Le positionnement des agents en uniforme sur la route montre que la sécurité est au point. La preuve, la brigade routière de Porto-Novo a largué ses éléments un peu avant le village de Hointa. Au rond point du village de Djèrègbé, c’est le commissariat spécial de Owodé qui cire son véhicule au soleil. Au carrefour Sèmè, c’est "DJAKPATA" qui dresse la tête sur sa queue. Le ridicule, c’est ce jour de conseil des ministres que des agents des travaux publics ont choisi pour rafistoler les nids de poule sur la Route Cotonou/ Porto-Novo, précisément à hauteur du carrefour Sèmè. A 11 heures 50 minutes, un jeune homme, la trentaine environs, coiffé de képi, donne des coups de pioche sur le bitume. A bout de bras. Je vois de grosses sueurs dégouliner sur son visage qui sollicite pitié. Pitié qu’implore également le chantier abandonné du nouveau siège de l’Assemblée Nationale qui se dresse majestueusement devant le lieu du conseil des ministres.

En pleine concertation à la préfecture de Porto-Novo

La photo de famille à l'issue du premier conseil tournant des ministres