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N’accablez plus Théodore HOLO !

par Justin AMOUSSOU 17 Janvier 2014, 16:23 Bénin Démocratie Constitution

N’accablez plus Théodore HOLO !

Imaginez-vous un chef de collectivité qui offre l’occasion à ses petits-fils, à ses fils et à ses congénères de juger son comportement. Que de remonter les bretelles à ce chef de collectivité et à tout son conseil, il faut se poser la question de savoir les critères de leur désignation. Telle est, ma caricature de la dernière décision de la Cour Constitutionnelle. A priori, le président Théodore HOLO n’en a pour rien. Il porte la responsabilité de l’ensemble des sept membres de l’institution. Ne l’oublions pas, c’est la voix de la majorité des conseillers qui détermine toute décision de la Cour. Malheureusement ou heureusement, Théodore HOLO portera au dos, jusqu’à la fin de son mandat, aussi bien toutes les critiques que tous les compliments.

Au temps fort de la crise sous la cinquième législature de l’Assemblée Nationale, le président Mathurin NAGO était devenu l’homme à lapider à tout prix. Par exemple, son rapport d’activités n’est que le point des activités exécutées au parlement. Malgré cette vérité connue, il a été toujours dit, par abus, que c’est le rapport de NAGO. Pire, toutes décisions prises au parlement sont considérées comme émanant de son seul vouloir. C’est dire que le commun des mortels ne connait que les présidents des institutions de la République. C’est ainsi au Bénin. Un pays actuellement au versant de sa marche démocratique. En témoignent les décisions prises au plus haut niveau et qui sont commentées avec gravité.

Décision unique en son genre, inopportune et inimaginable dans un Etat de droit, dites-vous, pour qualifier la dernière en date de la Cour Constitutionnelle? C’est, me semble-t-il, une incongruité qui n’est pas une première. Sous la présidence de Robert DOSSOU, l’institution avait offert l’occasion aux juges d’instance de condamner les juges de la Haute juridiction. Au Tribunal de première instance de Cotonou comme à la Cour d’Appel, la Cour Constitutionnelle avait été déboutée par un jeune juge. Les responsables du quotidien La Presse du Jour en savent quelques choses de la plainte portée contre leur organe. Et pourtant, selon l’article 115 de la constitution, la Cour Constitutionnelle est composée de trois magistrats et de deux juristes de haut niveau, professeurs ou praticiens du droit ayant une expérience de quinze années au moins. En sus, de deux personnalités de grande réputation professionnelle.

Ne les appelez plus des "sages", mais simplement des conseillers. Pas question aussi de hisser les élus du peuple au rang de "honorable", ils portent le titre de député. Un point, un trait. A moins d’une vantardise, on peut continuer à les désigner ainsi. A chacun de méditer ce proverbe vietnamien : « Pense à celui qui a planté l’arbre dont tu manges les fruits ».

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