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La surenchère de désespoir

par Justin AMOUSSOU 3 Janvier 2014, 11:00 Bénin Démocratie Désespoir

Inutile de tourner autour du pot. Des Béninois, à tire-larigot, vivotent. Et il ne peut en être autrement lorsque des opérateurs économiques sont, aujourd’hui, aux cent coups. Tous sont sonnés. Ils sont même désarçonnés. Personne, je suppose, ne peut leur demander d’être optimistes. Et je suis même d’avis que nous devons comprendre, sans cesser de motiver les intrépides, l’option de ceux qui, engoncés dans une mare d’ennuis, ont revendiqué le droit au relâchement. Aux bas mots, c’est la surabondance de désespoir.

Un exemple émouvant. Depuis des mois, l’édifice CCIB tangue, agonise et se meurt. La fumée blanche peine à sortir pour livrer le prochain guide de l’institution consulaire. L’exercice démocratique au sein de cette institution d’envergure est devenu un psychodrame. C’est peut-être ainsi, que se conçoivent la réduction de la pauvreté, le partage de la richesse nationale, la croissance à deux chiffres... Bien entendu, dans le mental et le subconscient des Disc Joker de ce refrain. En vérité, une dose de patience est recommandée mais le disque semble être rayé. Ne le jouez plus!

Malgré la morosité économique ambiante, nombre de « sages » spécialistes demeurent jusqu’à présent aphones. Frilosité? Pas vraiment, diront-ils. Mais la réalité est là. L’intelligence s’est abaissée jusqu’à se faire la servante de la médiocrité et de l’indifférence. Et pourtant, chaque nation a besoin d’avoir des «commandants », qui ne postulent plus à rien et sont, ainsi, libres de parler haut et fort, surtout lorsque la confusion s’installe autour du bâbord et du tribord. Il y a alors urgence à comprendre pourquoi tant de spécialistes sont insensibles à la misère, de plus en plus grandissante, de leur congénère. Comment toucher leurs cœurs?

J’en conclus là que le mal du Bénin n’est pas la méchanceté des hommes mauvais mais le silence des hommes bons. Ces spécialistes bons sont bavards dans leurs quatre murs. Autant dire qu’ils sont des experts sans phare et sans quartier de noblesse. C’est une évidence que le président de la République à lui seul, ne peut rien faire. Du coup, le châtiment tous azimuts semble être le seul remède pour nettoyer les vices dans plusieurs secteurs, au premier abord, l’économie. Toutefois, une quelconque galère ne doit guère justifier les excès de diatribes.

Alors, chacun doit renouveler sa promesse d’engagement que chaque bâtisseur vrai, chaque jour, se fait à lui-même, dans le silence.

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